QU'EST CE QUE LE BURN OUT?
- Vous vous sentez très fatigué dès le matin au réveil ?
- Vous ressentez cette fatigue, cette monotonie, cette apathie tout au long de la journée ?
- Vous avez peine à prendre le chemin du travail ?
- Vous manquez d’entrain, d’enthousiasme pour des choses, des actions, des sorties qui vous ont pourtant toujours fait plaisir ?
- Vos proches vous font remarquer que vous avez perdu votre joie de vivre et votre sens de l’humour ?
Alors peut être que vous êtes entré dans un épuisement, que l’on appelle aussi Burn out ou dépression.
Ceci s’explique par le train de vie effrénée qui fait que, souvent nous minimisons les 1 ers signes de fatigue, qui si l’on les laisse perdurer se transforment en épuisement.
Et c’est ainsi qu’un jour, on ne peut plus se lever, ni assumer certaines tâches simples de la vie courante. Et il faudra ensuite un certain temps pour se relever et trouver son équilibre. C’est pourquoi il est important de mieux comprendre le processus des signes avant-coureurs du Burn out et d’autres symptômes de souffrance au travail comme le bore out ou le Brown out pour agir le plus tôt possible.
Le Burn out est surtout connu sous cette appellation anglaise qui traduit le syndrome de l’épuisement professionnel.
Il signifie également s’éteindre, saturer, épuiser, griller.
Selon l’OMS, le Burn out se caractérise par un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’une incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail. Il est provoqué par une surcharge de travail mais aussi et surtout par un sur engagement émotionnel, une volonté de bien faire, avec une pression permanente des objectifs à atteindre.
Le Burn out est à différencier du surmenage ou de la dépression. En effet dans la dépression le travail n’est pas la cause première et unique.
Le surmenage quant à lui désigne un état de fatigue dû à une période d’activité excessive: il ne dure pas et disparait avec de la récupération et du repos.
Le Burn out, lui, est toujours lié au travail. La personne, victime de stress chronique, puise dans ses ressources physiques, psychiques et émotionnelles.
REPARTITION DU BURN OUT PAR CATEGORIE SOCIO PROFESSIONNELLE
Depuis les années 90, les problèmes de santé liés au stress ne cessent d’augmenter dans le monde du travail en raison de l’omniprésence des systèmes de communication : hyperconnection, tableaux de bord, management de plus en plus exigeant, rémunération en lien avec les performances etc…
LES CAUSES DU BURN OUT
- Une situation conflictuelle,
- L’absence de soutien social,
- La surcharge de travail,
- Le manque de moyens,
- L’absence de reconnaissance et de valorisation,
- Le sentiment d’injustice,
- Le manque de communication,
- La perte d’autonomie,
- L’inégalité des salaires,
- L’absence de perspectives ou de promotion sociale,
- L’insécurité en fonction du contrat ou de la politique de l’entreprise etc…
Certaines professions sont plus exposées que d’autre en fonction des sollicitations mentales, émotionnelles en lien avec les objectifs à atteindre. Certains tempéraments sont également plus exposés, en raison d’un dévouement important, d’une quête de perfectionnisme avec une conscience professionnelle très accrue etc… En général, les personnes victimes de burn out ne tiennent pas compte des signes avant-coureurs, par pudeur, culpabilité, peur de décevoir ou encore peur de l’échec…
LES SIGNES AVANT COUREURS DU BURN OUT
- Troubles du sommeil,
- Troubles de l’humeur,
- Troubles comportementaux,
- Troubles de la concentration ou de la mémoire,
- Asthénie sexuelle,
- Troubles digestifs,
- Tensions musculaires,
- Eruptions cutanées,
- Variation de poids,
- Troubles neuro végétatifs,
- Troubles addictifs.
LES DIFFERENTES PHASES DU BURN OUT
PHASE 1: HYPERACTIVITE ou SURENGAGEMENT
- Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, besoin de somnifères.
- Sentiment d’être indispensable ou irremplaçable, ne pas vouloir s’arrêter.
- Présentéisme, forte implication, heures supplémentaires volontaires.
Le travail s’étend et se substitue aux temps de repos ou de détente. Les relations sociales sont dirigées presque exclusivement vers le travail. A ce stade, le travail procure une grande satisfaction et un fort sentiment d’accomplissement.
PHASE 2 : LA RESISTANCE
Face à l’agitation et au surmenage : le sommeil n’est plus réparateur, le manque d’énergie se fait sentir et commence à limiter les capacités de travail, la vie sociale et personnelle. Mais la personne nie le surmenage et continue à s’imposer un rythme effréné. (Intérieurement la personne commence à douter d’elle-même, son estime diminue).
PHASE 3: EPUISEMENT AVEC 3 COMPORTEMENTS POSSIBLES
- Désengagement, démission : les premiers signes de rupture avec les autres peuvent apparaitre sous forme d’attitudes négatives envers les collègues ou les clients (froideur, impatience, intolérance, cynisme), ou plonger la personne dans une forme d’abattement ou d’apathie. La personne se désengage de ses responsabilités, multiplie l’absentéisme, à tendance à imputer systématiquement les fautes à autrui. Des sentiments de frustration et de non reconnaissance peuvent s’additionner à la difficulté à faire face.
- Appauvrissement émotionnel, relationnel et social + évitement : sentiment d’indifférence vis-à-vis de l’actualité professionnelle, sociale ou amicale. Sélection drastique des relations, rupture avec les amis. Evitement de réunions, de situations, de conversations. Tendance au repli sur soi, tendance à l’isolement. Difficulté à communiquer, à échanger.
- Pétrification cognitive : diminution de l’efficacité cognitive, troubles de la concentration et de la mémoire. Indécisions, perte d’initiative, incapacité à s’organiser, difficulté à réaliser des tâches complexes. Perte du sens de l’humour, perte de flexibilité et d’adaptation, résistance au changement.
PHASE 4 : EFFONDREMENT PHYSIQUE PSYCHIQUE ET EMOTIONNEL
Le surmenage physique et psychologique peut plonger la personne dans une détresse importante relevant d’un suivi médical, psychologique ou psychiatrique.
Aux premiers symptômes de mal être tel que : sentiment de culpabilité, insuffisance, amertume, obsessions, apitoiement, faiblesse, impuissance, idées noires, paranoïa etc… ont généralement succédé des symptômes profonds d’anxiété, de crises d’angoisse, de panique voire d’envies suicidaires…
NB : le Burn out est un mal multi factoriel : il ne s’agit pas d’avoir un seul symptôme pour être en Burn out, mais d’en combiner plusieurs en lien avec le travail et avec un profond épuisement. Le test suivant peut vous éclairer encore davantage :
LE TEST MBI
Le test MBI est une échelle d’auto évaluation prenant en compte les signaux d’alerte de l’épuisement physique, psychique et émotionnel. Ce test explore l’épuisement, la dépersonnalisation et l’accomplissement personnel.
Chacune de ces questions explore un de ces 3 items. Les réponses s’expriment en 7 modalités croissantes de « jamais » à « quotidienne ». Les scores sont ensuite totalisés par item.
Par exemple, un score élevé sur les signes d’épuisement professionnel et de dépersonnalisation associé à un score faible sur l’accomplissement personnel indique un degré d’exposition élevé au Burn out.
LA PRISE EN CHARGE DU BURN OUT
- ARRETER LE PROCESSUS
En cas d’épuisement, l’arrêt de travail et le suivi médical s’imposent. La prise en charge du Burn out passe également par une psychothérapie, afin de comprendre les yeux, de redéfinir la notion de priorités, et d’axer en mode de vie en lien avec le bien être.
- LES OUTILS THERAPEUTIQUES
La prescription d’anti dépresseurs n’est pas systématique. Avec ou sans, le corps médical préconise une alimentation variée, du repos, et un espace de parole pour gérer ses émotions.
Sommeil, auto hypnose, relaxation, yoga, cohérence cardiaque, la marche, le sport, les massages, la thalasso… sont autant d’outils qui vont vous permettre de gagner en confort, et en réconfort, grâce à la relaxation qu'ils procurent.
- REPRENDRE LE TRAVAIL EN DOUCEUR
La reprise du travail doit en général être envisagée, de manière progressive, en collaboration avec l’entreprise.
- REMETTRE LE TRAVAIL A SA JUSTE PLACE
La meilleure façon de prévenir un Burn out, est de donner au travail sa juste place. Le travail peut bien sur être un lieu d’épanouissement et de réalisation, mais ne doit jamais devenir l’unique source de satisfaction et de valorisation professionnelle. Il est important d’apprendre à dissocier et séparer vie professionnelle et personnelle.
Se ressourcer, c’est consacrer une activité qui contribue ay bien être, au plaisir, à la détente, ou à la relaxation, une activité qui permet d’orienter son attention en dehors du travail et d’éprouver d’autres sources de plaisir.
- CHARTRE DU BIEN ETRE
- Ne néglige pas tes propres besoins,
- Reste toujours connecté avec ton intuition, tes ressentis, les signaux de ton corps,
- Accorde-toi au moins un moment de légèreté et de futilité dans la semaine (ex : regarder une série, une émission un programme léger),
- Tu n’es pas infaillible : comme tout le monde tu as le droit de te tromper,
- Accorde toi l’autorisation, le droit et le devoir de dire NON au moins une fois dans la journée,
- Garde les yeux ouverts sur tout ce qui se passe autour de toi,
- Coupe ton portable, le soir au moment de te poser,
- Fais au moins une chose par jour qui te tient à cœur ou dans laquelle tu éprouves du plaisir,
- Endors-toi sur 5 pensées positives, chaque soir avant de t’endormir,
NB : le Burn out, sous ses expressions variées, est médicalement considéré comme UN TROUBLE DE L’ADAPTATION. S’il n’est pas décelé à temps il peut évoluer vers une maladie chronique, comme un syndrome de fatigue chronique, un état neurasthénique, une dépression, ou encore avoir des conséquences sur les systèmes immunitaires, cardiovasculaires ou musculosquelettique. Dès les premiers signes d’épuisement, un bilan sanguin est prescrit pour déterminer une éventuelle origine organique de la fatigue. Le suivi psychologique tient une énorme place dans le suivi médical.
LE BORE OUT
LE BORE OUT est un syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui.
Qu'est-ce qui le différencie du Burn out ?
Plutôt que le stress lié à une surcharge de travail, c’est l’inoccupation, l’absence de défis et de sollicitation qui dépriment psychologiquement la personne.
LES CAUSES
Sa manifestation peut résulter du ressenti et du désintérêt de la personne vis-à-vis de son travail ou découler d’une situation réelle d’inoccupation (mise à l’écart volontaire, poste supprimé mais licenciement impossible). Ce syndrome peut aussi naitre de l’impossibilité de contribuer de manière satisfaisante au développement de son entreprise par défaut de tâches confiées, de l’impossibilité de mettre à profit ses connaissances et ses compétences ou encore la sensation d’être placardé, ou d’être écarté des défis intéressants. Parfois l’ennui nait d’une absence réelle de tâches que la personne peut masquer au début par étirement des tâches en passant plus de temps sur des étapes ou des vérifications inutiles. Ce syndrome touche souvent les personnes à des postes de surveillance ou de sécurité dont le rôle bien que réel est ennuyeux à mourir.
PREVALENCE
Le BORE OUT toucherait 30 % des personnes actives en France et plus précisément des salariés de grandes entreprises, agents de surveillance et de gardiennage et fonctionnaires. Les personnes peuvent bénéficier d’un contrat de travail et d’un salaire fixe, mais n’arrivent parfois pas à occuper avec intérêt plus du quart de leur temps de travail.
SYMPTOMES
Les frustrations, l’insatisfaction de la situation professionnelle fait rapidement place à une démotivation et à un total désintérêt du travail. La personne a souvent un sentiment de honte non exprimée car son mal être est difficile à justifier dans le contexte actuel de chômage. La victime du bore out peut développer des troubles du sommeil ou alimentaires tels que le grignotage intempestif ou la perte d’appétit. Certaines personnes peuvent avoir recours à l’alcool ou à la drogue pour pallier leur mal-être et ainsi développer des addictions toxiques.
Etant confrontée permanence à un vide professionnel et une inutilité dans la société, la personne est en grande souffrance psychologique. Ce mal être peut évoluer silencieusement avec des sentiments de tristesse, de dévalorisation de soi qui peuvent générer des crises d’angoisse ou déclencher une dépression. Sur le plan physique, l’anxiété permanente conduit à un état d’épuisement.
PREVENTION ET SOLUTION
La 1 ère est de ne pas laisser s’installer la situation, mais réagir et rester pro actif,
Demander rapidement un entretien à son supérieur, lui demander d’effectuer de nouvelles taches et solliciter de nouvelles responsabilités,
Se rendre utile et proposer de soutenir ses collègues dans certaines taches valorisantes,
S’invertir dans la vie de l’entreprise (CE, loisirs, vie culturelle),
Utiliser son temps libre pour compléter ses compétences, solliciter une formation pour accéder à un autre poste,
Adhérer à une association professionnelle, communiquer et étoffer son réseau,
Créer une activité complémentaire (auto entreprenariat, vente à domicile) ou s’investir dans un loisir ou un sport,
Mais si la situation s’éternise, qu’elle menace votre santé, alors prenez le temps de vous soigner avant de reprendre votre destin en main et de vous mettre à la recherche d’un emploi plus gratifiant.
LE BROWN OUT
Est un mal être professionnel lié à l’absurdité et au non-sens des tâches à accomplir. A la différence du Burn out, c’est l’inefficacité imposée par sa hiérarchie ou l’absurdité du travail qui déprime psychologiquement la personne plutôt que le stress en lien avec des objectifs exigeants ou inatteignables.
CAUSES
Dans les grandes entreprises ou dans les administrations, les tâches sont parfois si morcelées ou répétées par plusieurs personnes qu’elles en deviennent inutiles ou vides de sens. Le syndrome de la réunionite peut aussi mobiliser beaucoup de temps aux dépens de réalisations effectives.
L’utilisation trop exclusive de mails comme support de communication désincarne en quelques sortes les rapports humains et bouleverse la hiérarchie et l’incompréhension des tâches demandées, sont une source de frustration qui sera rapidement suivie de démotivation. Le Brown out peut aussi naitre d’un travail en contradiction avec ses valeurs (mensonges, éthique), du fait de devoir toujours produire plus avec moins de moyens, de devoir répondre à des objectifs contradictoires.
PREVALENCE
En France, plus de 50% de personnes actives seraient en partie désengagées ou démotivées par leur travail, et environ 37 % à l’échelle mondiale. Le secteur tertiaire (travail de bureau) est majoritairement touché.
SYMPTOMES
La personne a le sentiment que son travail est inutile, elle est exaspérée par les pertes de temps et les tâches absurdes imposées, mais rapidement l’agacement peut évoluer en perte d’intérêt pour le travail. Face à une situation durable, la démotivation et le désinvestissement grandissent en même temps qu’une perte de repères et de confiance dans le rôle social du travail. La personne peut extérioriser des signes d’irritabilité, de fatigue, de colère intempestive, ou une humeur dépressive.
Intérieurement, généralement la victime du Brown out est en perte de confiance et d’estime de soi.
Un travail dépourvu de sens mènera finalement soit à l’épuisement, soit à un désengagement du quotidien avec un sentiment de vacuité ou d’absurdité.
SOLUTIONS
Les solutions dépendront de la capacité à prendre du recul sur la situation et à se ressourcer dans les activités porteuses de sens.
En première intention :
- S’efforcer de trouver au moins un élément positif vécu dans sa journée (et le favoriser en amont),
- Dresser la balance des points positifs et négatifs du job, les points positifs sont peut-être sous-estimés et soutiennent sûrement plusieurs avantages appréciables à prendre en compte,
- développer une vie personnelle : amicale, culturelle, sportive, artistique, qui contribue à donner du sens à sa vie et qui soit source de satisfaction,
- s’engager dans une association qui donne le sentiment d’être utile,
- se reconnecter à son corps, à son intuition, à ses sens,
Si la situation professionnelle est un réel frein à l’épanouissement, personnel ou devient aliénante,
- Solliciter une mutation ou un changement de poste dans l’entreprise,
- Etudier sérieusement une reconversion professionnelle et se faire aider dans la démarche,
- Entreprendre un développement personnel qui restaure la confiance en soi et un potentiel de rêves.
NB: Etant qu'ancienne assistante en ressources humaines, je vous accompagne dans le meilleur cheminement pour vous, et vous aide à définir votre reconversion !!!